Adapter un récit de Stephen King, que ce soit en film, en série ou en téléfilm, est toujours un pari risqué. Alors pour une saga comme La Tour Sombre, passer de 8 volumes à un film de 1 h 30, comment dire…

Synopsis
Le dernier Pistolero, Roland Deschain, est condamné à livrer une éternelle bataille contre Walter O’Dim, alias l’Homme en noir, qu’il doit à tout prix empêcher de détruire la Tour sombre, clé de voûte de la cohésion de l’univers. Le destin de tous les mondes est en jeu, le bien et le mal vont s’affronter dans l’ultime combat, car Roland est le seul à pouvoir défendre la Tour contre l’Homme en noir…
Histoire
J’avais lu le premier tome de la saga de La Tour Sombre il y a fort longtemps (j’ai eu une période Stephen King qui a duré quelques années avant que son abus du tirage à la ligne ne m’insupporte) mais je n’en avais qu’un vague souvenir avant de visionner le film. Ce qui n’est pas plus mal, dans un sens, car il résume ou adapte a priori largement.
On se retrouve ici avec un classique combat du Bien contre le Mal, celui-ci étant symbolisé par un mystérieux Homme en Noir qui utilise l’énergie psychique des enfants (le « Shining » cher à Stephen King), pour détruire la Tour Sombre. Cette tour se trouve au coeur du Multivers et le protège de grosses méchancetés qui rôdent au dehors. On n’en saura guère plus, d’ailleurs on mentionne au passage un mystérieux Roi Cramoisi sans rien expliquer puisque l’histoire se focalise sur le jeune Jake. Il est hanté par des rêves concernant ce combat et bien sûr est doté d’un potentiel exceptionnel. Puis il passe un portail dimensionnel et rencontre le chevalier local, en l’occurrence Roland, un Pistolero usé par les combats contre le Mal (à commencer par l’Homme en Noir qui a tué son père).

Avis
Commence alors une lutte pour forcer Jake à détruire la tour tandis que le Pistolero essaie de tuer sa Némésis. Rien que de très classique, filmé sans grande imagination ni grands moyens, l’essentiel étant réservé aux effets spéciaux tandis que les décors sont un peu cheaps.

Côté casting, Idris Elba est assez mono-expressif avec un look renfrogné de guerrier usé, tandis que Matthew McConaughey cabotine à outrance dans un rôle caricatural, la palme revenant à un combat final pathétique lorgnant vers une pâle imitation de… Matrix ?
Au final, encore une adaptation calamiteuse d’un ouvrage de Stephen King, en essayant de réduire à sa portion congrue pour le format cinéma une saga qui mériterait à elle seule deux ou trois longs opus voire une série télévisée de plusieurs saisons. A éviter.
Note

Fiche technique
Réalisateur : Nikolaj Arcel
Acteurs principaux : Idris Elba, Matthew McConaughey, Tom Taylor (IV)
Date de sortie : 9 août 2017
Durée : 1 h 35
Bande-annonce
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Pour ma part, « La Tour Sombre » est un film d’action fortement teinté de science-fiction plutôt plaisant, disposant d’une histoire agréable mais relativement complexe, voire incompréhensible par moment. L’intrigue est basique mais le développement semble fortement bâclé. Le rythme est correct mais le métrage souffre d’un manque de scènes d’action. Celles présentées sont cependant bien orchestrées. La distribution offre de bonnes prestations avec un petit plus pour Matthew McConaughey. Ce premier opus d’une franchise annoncée apparaît finalement comme un peu faible. Il faudra une suite beaucoup plus ambitieuse pour voir une série de films s’installer durablement dans le temps. A voir, sans être indispensable…
Ma note : ★★★☆☆
Ma critique complète : https://wp.me/p5woqV-4Ss
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Un avis plus indulgent que le mien 😉
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Moi j’ai bien aimé, c’est truffé de petites références pour qui a lu tout le cycle et même si tout n’est pas parfait y’a un bel effort. Après j’ai lu le cycle jusqu’au bout, j’ai donc un regard différent sur cette adaptation au regard de certains éléments ^^.
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Justement, j’aurais pensé que ceux qui ont lu le cycle seraient encore plus sévères^^
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Oh ne t’inquiète pas tu as des hordes de fans qui ont détesté (même Stephen King a désavoué le film je crois…). Ca dépend des attentes, personnellement j’aime autant une adaptation pas parfaite mais qui apporte du nouveau qu’une adaptation ultra-fidèle où on s’ennuie comme des rats morts. Mais tout le monde ne pense pas comme moi (c’est bien pour ça que je suis une des rares à aimer le 3e film Harry Potter dans le fandom HP xD).
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Je ne peux pas juger de la qualité de l’adaptation, en effet c’est très subjectif et je n’ai pas lu la saga. Indépendamment de ça, par contre, j’ai simplement trouvé le film mauvais. Mais les goûts et les couleurs…
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